Le déficit public du Portugal pour l'année 2010 a été revu à la hausse, à 9,1% du PIB, contre 8,6% estimé précédemment, a annoncé samedi l'Institut national des statistiques (Ine).
L'Ine a informé l'office européen des statistiques Eurostat d'une révision du déficit "en raison d'une hausse des besoins de financement et de la dette des administrations publiques, respectivement de 0,5 et 0,6 point de pourcentage du PIB par rapport aux données initiales", a précisé l'Institut des statistiques dans un communiqué.
La dette publique du pays a également été revue à la hausse, passant de 92,4 à 93% du PIB, soit près de 160,4 milliards d'euros.
Ce résultat reflète l'impact notamment de contrats associés à l'exploitation d'autoroutes, dites "sans coût pour les utilisateurs" (SCUT), dans le cadre de partenariats public-privés qui soulevaient des doutes quant à leur comptabilisation dans les finances publiques, a expliqué l'Ine.
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Des discussions étaient déjà en cours entre l'Ine et l'Eurostat sur ces questions "complexes" qui devaient être "analysées postérieurement", mais "à la suite de la demande d'aide extérieure présentée par le Portugal, il a été nécessaire d'anticiper le calendrier afin de recueillir des données stables pour 2010 constituant un point de départ pour les négociations en cours", a indiqué l'Ine.
Cette révision intervient alors que se trouve actuellement au Portugal une mission de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) chargée de négocier avec les autorités portugaises les contours et les contreparties du plan de sauvetage, d'un montant pour l'instant estimé à 80 milliards d'euros, sollicité le 7 avril dernier.
L'UE et le FMI se sont déjà dits prêts à aider le Portugal, mais à condition que Lisbonne adopte d'ici à la mi-mai un "programme d'ajustement" qui devra comprendre des mesures d'austérité "ambitieuses" et une politique de "croissance et de compétitivité".
Désavoué par le Parlement qui a rejeté de nouvelles mesures d'austérité, le Premier ministre socialiste José Socrates a démissionné, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées prévues le 5 juin prochain.
Le 31 mars dernier, l'Ine avait déjà revu à la hausse le déficit 2010, à 8,6% du PIB, en raison de la prise en compte de dépenses supplémentaires d'environ 3 milliards d'euros correspondant notamment à l'injection de fonds dans plusieurs entreprises publiques de transport et aux pertes de la banque nationalisée BPN.
Le nouveau chiffre du déficit 2010 dépasse nettement les prévisions initiales du gouvernement qui tablait sur un objectif de 7,3% du PIB pour 2010 et de 4,6% pour cette année.
"Il n'y a pas de dépenses cachées dans les finances publiques portugaises, a fait valoir samedi soir le ministre de l'Economie, José Vieira da Silva. Il s'agit simplement d'une manière différente de traiter les statistiques", à la suite d'un d'un changement de méthode.
(Enviado por um Amigo)
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