Le règne des pays arabes sur le marché énergétique est-il en
train de s'effondrer ? Une menace plane à l'horizon, le pétrole de
schiste. Le pétrole de schiste est ce pétrole enfermé dans la roche et libéré
par l'utilisation des nouvelles technologies de fracturation hydraulique et
forage horizontal.
Cette nouvelle technique de
forage a révolutionné le paysage du premier consommateur de pétrole au monde,
les Etats-Unis. Certains prédisent même la place de premier producteur de
pétrole au monde d'ici 2018. L'Agence internationale de l'énergie a même prédit
un scénario hérité des meilleurs films catastrophes hollywoodiens, où une
"onde de choc" allait s'abattre sur le marché du pétrole.
En partant de l'hypothèse que
Riyad ou Abou Dabi n'ont pas de Bruce Willis ou de Brad Pitt sous la main pour
les sauver, l'OPEP apparaît bien mal engagée pour rester la tour de contrôle du
marché du pétrole.
Pourtant les conséquences seront loin d'être aussi
binaires qu'un scénario hollywoodien. Et c'est ce que semble avoir compris
l'OPEP ce mois-ci, l'organisation de Vienne ayant décidé de ne pas modifier ses
quotas d'exportation de 30 millions de barils maximum, lors de sa 163e
session qui s'est tenue vendredi dernier.

Cette menace de disparition a été pronostiquée de nombreuses fois depuis la création de l'OPEP en 1960. Le pétrole du golfe du Mexique, avec l'essor des technologies de forage offshore, avait promis aux Etats-Unis l'indépendance énergétique et la fin des importations en provenance de l'Arabie Saoudite.
De même, le pétrole de la mer
du Nord avait également amorcé un monde post-OPEP. Dans les années 2000 ce fut
le tour du Brésil et ses réserves du pré-sal. Enfin récemment
c'est l'Arctique, où sommeilleraient près de 90 milliards de barils de
pétrole et 30% du gaz mondial, qui est appelé à entamer le monopole.
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Une demande de pétrole rassurante...
Abdalla Salem el-Badri, secrétaire général de l'OPEP, est venu apaiser les esprits alors que les journaux bruissaient de rumeurs autour de déchirements au sein du groupe. A propos du pétrole de schiste, "je ne pense pas que ce soit une grande menace" pour le cartel, a déclaré le Libyen. "C'est un nouvel ajout au bouquet énergétique et nous le saluons", a-t-il ajouté.
Abdalla Salem el-Badri, secrétaire général de l'OPEP, est venu apaiser les esprits alors que les journaux bruissaient de rumeurs autour de déchirements au sein du groupe. A propos du pétrole de schiste, "je ne pense pas que ce soit une grande menace" pour le cartel, a déclaré le Libyen. "C'est un nouvel ajout au bouquet énergétique et nous le saluons", a-t-il ajouté.
Cette décontraction avait bien évidemment l'ambition
d'afficher une sérénité peut-être artificielle. Pourtant les chiffres avancés
ont permis de justifier une partie de cette attitude. D'abord, l'OPEP s'attend
à une poursuite de la demande de pétrole cette année. Elle devrait atteindre
89,7 millions de barils par jour contre 88,9 en 2012, même si la santé
vacillante ne cesse d'inquiéter ces acteurs.

Mais ce qui est ressorti, c'est que la dépendance des pays du Golfe aux importations américaines n'est plus aussi forte qu'auparavant. Les pays du Golfe produisent un pétrole lourd. Or ce n'est pas pour ce type de pétrole que sont faites les raffineries américaines, mais pour un pétrole léger, à l'instar du Brent européen... ou du WTI américain.
Témoin de cette déconnexion,
alors que le Dakota du Nord, Mecque du pétrole de schiste, est récemment devenu
le deuxième producteur des Etats-Unis, l'Arabie a en parallèle vu ses ventes
augmenter de 15% l'année dernière. Le pétrole du Golfe est déjà largement capté
par les pays asiatiques. Ce
n'est pas un hasard si l'Asie et le Moyen-Orient concentrent 80% des projets de
raffineries dans le monde.
A court terme, ce sont davantage les pays africains,
dont le brut est également léger, qui vont pâtir de l'explosion du pétrole de
schiste américain.

Enfin, et c'est peut-être ce qui explique l'assurance des pays de l'OPEP, l'emballement autour du pétrole de schiste pourrait avoir la même durée que le pétrole du Golfe du Mexique ou du Brésil. En fin d'année dernière, Olivier Rech, directeur de la recherche chez Energy Funds Advisors, expliquait que l'évolution qu'avait amené le pétrole de schiste “est certes importante aux Etats-Unis mais restera locale”.
Le raisonnement de l'analyste
est simple : si la production de pétrole de schiste va aller croissant
dans les années à venir, la production de pétrole conventionnel devrait
commencer à décliner d'ici quatre à cinq ans, annulant peu à peu les gains du
pétrole de schiste. Pour lui, "les prix ne pourront donc pas se détendre
comme l'anticipent beaucoup d'analystes", et les prix du WTI resteront
près des 90 $.
Pour conclure, je voudrais emprunter une analyse de
Matt Badiali, analyste énergie pour le siteResource
Investing. Sur le fait de savoir si les Etats-Unis seront un jour
indépendant énergétiquement, Matt répond qu'"honnêtement, selon moi, c'est
un non-argument. Ce seront les forces du marché qui indiqueront si nous devons
importer du brut ou consommer notre pétrole et l'exporter". En substance,
personne, ni aux Etats-Unis, ni dans le Golfe, ne laissera le pétrole
s'effondrer sous le coup d'une surproduction. Le pétrole de schiste sera
effectivement, comme l'a souligné l'OPEP, un nouveau pan du mix énergétique
mondial.
Actuellement, tirer avantage du marché du pétrole,
c'est investir dans le pétrole de schiste. Les Etats-Unis cherchent à davantage
exporter leur pétrole, sous forme de carburant, vers leur voisin comme le
Mexique.
J'ai repéré pour mes lecteurs un producteur de pétrole
de schiste, propriétaire d'un immense terrain qu'il commence à peine à
développer. Encore stable dans notre portefeuille, je m'attends à une hausse de
30% du titre : pour avoir tous les détails, rendez-vous dans Matières
à Profits.
D'autres moyens sont également disponibles pour
profiter à court terme du pétrole de schiste. Par exemple, Chicago Bridge &
Iron vous donnera une exposition au marché des pipelines, en plein
développement pour relier les nouveaux sites de production.
A plus long terme, vous pouvez garder un oeil sur les
compagnies implantées en Irak. Exempté de quotas de production depuis la
première guerre du Golfe, le pays a l'intention de tripler sa production dans
les années à venir. Certaines des plus
grosses majors sont installées en Irak, vous n'avez
plus qu'à choisir. Pour les plus joueurs d'entre vous, il y a également la junior WesternZagros Resources, présente au
Kurdistan.
C. A.
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