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quinta-feira, 29 de agosto de 2013

La Chine et la Russie clament leur opposition à une intervention en Syrie

Les deux pays qui usent de leur droit de véto au Conseil de sécurité de l'ONU pour empêcher des frappes occidentales ont réitéré leur opposition à une intervention dans le pays.

«Les projets de frappes militaires en Syrie déclarés par certains pays sont un défi aux dispositions clé de la Charte de l’ONU et à d’autres normes du droit international», a fait savoir le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

Si la Russie est une farouche opposante à une intervention militaire en Syrie et oppose son véto à une résolution de l'ONU depuis plusieurs mois, le président russe Vladimir Poutine a toutefois jugé«inacceptable» l’utilisation d’armes chimiques «par qui que ce soit» en Syrie, laissant plâner le doute sur les responsables de cette attaque.

Au cours d'un entretien à l’initiative de Téhéran, avec son homologue iranien Hassan Rohani, il a affirmé porter «une attention particulière a été portée à la situation en Syrie.»

«Les deux parties jugent globalement inacceptable l’utilisation d’armes chimiques par qui que ce soit», souligne la présidence russe.

Poutine et Rohani ont également souligné «la nécessité de chercher des voies de règlement politico-diplomatique», alors que la Russie et l’Iran, puissants soutiens de Damas, ont multiplié ces derniers jours les mises en garde contre une intervention militaire de Washington et de ses alliés en Syrie.

«Plus de patience» réclamée par la Chine

La presse officielle chinoise a quant à elle appelé jeudi à une mobilisation internationale pour empêcher une intervention armée occidentale en Syrie, qui semble désormais probable à court terme. «La communauté internationale devrait faire preuve de patience plutôt que de se laisser mener par le bout du nez par les services de renseignement américains», a écrit le journal China Daily dans un éditorial intitulé : «Pas d’excuse pour des frappes.»

«Il y a dix ans, les Etats-Unis et leurs alliés ont contourné l’ONU pour imposer par la force un changement de régime en Irak, sous le prétexte que ce régime détenait des armes de destruction massive. Cela ne doit pas être permis une nouvelle fois», a ajouté le quotidien.

«Une intervention militaire sans mandat de l’ONU ne fera qu’aggraver encore la situation en Syrie», a prévenu le China Daily.

«Les forces mondiales opposées à une intervention militaire doivent s’unir et empêcher cette attaque occidentale en Syrie», a de son côté prôné le journal Global Times.

«Si ces frappes se produisent, elles (les forces mondiales) doivent ouvertement soutenir la résistance du gouvernement syrien. Il est nécessaire que la Russie et l’Iran envisagent de fournir une assistance militaire directe (au régime de Bachar al-Assad)», a poursuivi ce quotidien.

Dans un communiqué rendu public jeudi, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, met par ailleurs en garde contre «toute ingérence» dans l’enquête en cours de l’ONU sur l’attaque chimique du 21 août. «Seule une solution politique peut résoudre la crise syrienne», avait déclaré plus tôt cette semaine Wang Yi.

Depuis plus de deux ans, la Chine refuse d’endosser les appels internationaux à exercer davantage de pression sur le régime de Bachar al-Assad, usant, comme de son voisin russe de son veto au Conseil de sécurité des Nations unies.
=Libération=



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