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quarta-feira, 28 de agosto de 2013

Territoires palestiniens - Israël - Moyen-Orient

 Point de presse conjoint du ministre des affaires étrangères, M. Laurent Fabius, avec le président de l'Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas - Propos de M. Fabius 
Merci Monsieur le Président, Cher Ami,

Je suis venu ici pour apporter au nom de la France notre plein soutien au processus de négociations déjà commencé. J'apporte bien sûr aussi le salut personnel et amical du président de la République française au président Abbas. Mais l'élément principal, c'est ce soutien à la négociation. Vous avez souligné depuis longtemps que la France est l'amie du peuple palestinien, c'est vrai. Nous l'avons montré à plusieurs reprises et je confirme que l'analyse reste la même, nous pensons que dans cette partie du monde il faut aller vers la paix. Il n'y a pas de paix sans justice. Justice n'est pas rendue aux Palestiniens. Il faut que justice leur soit rendue pour qu'à la fois le peuple palestinien et Israël puissent vivre dans deux États en paix.

Je salue le sens élevé des responsabilités dont vous avez fait preuve en décidant cette négociation et en même temps, le sens élevé des responsabilités dont M. Netanyahou a fait preuve, parce que cela n'était pas facile. Il y avait beaucoup d'opposition interne et externe à surmonter et néanmoins, à juste raison, vous avez pensé l'un et l'autre que c'était le moment et la procédure qu'il fallait choisir, et vous avez eu raison. Car même si l'on parle ces temps-ci davantage d'autres pays voisins qui connaissent des évolutions très fortes et parfois très violentes, on pense au conflit dramatique en Syrie, on pense à ce qui se passe au Liban, on pense à ce qui se passe dans un autre contexte en Égypte, ou ailleurs, même si cela est vrai et requiert l'attention médiatique, il demeure que la question israélo-palestinienne est une, et peut être la question centrale de la région, qu'il faut absolument régler dans le sens de la paix.

Nous avons discuté longuement, ce qui explique notre retard, j'espère que vous nous en excuserez, à la fois de la situation ici même, de la négociation, et de la situation dans la région. Et il y a matière à discussion. Il faut dire que nos analyses sont extrêmement convergentes, et le plus souvent même identiques, cela ne m'étonne pas connaissant bien le président Mahmoud Abbas. Je ressors de ces discussions avec le sentiment que notre soutien est plus nécessaire que jamais, plus fondé que jamais. C'est un soutien lucide qui ne dissimule pas les difficultés. Mais c'est le moment où il faut faire la percée vers la paix.

Je terminerai en disant que ce soutien n'est pas seulement un soutien politique, c'est aussi évidemment un soutien économique, un soutien financier. C'est le sens des deux accords que j'ai signés. L'un attribue une donation budgétaire et sera complété par une deuxième tranche qui sera signée à l'occasion de la venue prochaine du président de la République française. 

L'autre concerne très concrètement un système d'élimination, de transformation des déchets à Gaza, qui aura pour conséquence d'améliorer la situation de la population. La France ne veut pas se contenter d'un soutien politique. Elle a apporté depuis de nombreuses années et continuera d'apporter un appui matériel à ces territoires, à nos amis palestiniens.

Je veux à nouveau remercier le président Mahmoud Abbas de la gentillesse, de la chaleur de son accueil, je le retrouve plus jeune que jamais.

Q - (À propos de la colonisation et des négociations de paix)

R - En ce qui concerne la colonisation, la position de la France est bien connue. C'est une position qui est conforme au droit international au titre duquel les colonies ont étés déclarées illégales. La France se conforme à cette position du droit international. En plus, il est très important dans une négociation comme celle qui a commencé que non seulement des gestes de confiance soient faits, mais aussi qu'il n'y ait pas de gestes de défiance. C'est dans ce contexte-là qu'il faut apprécier les décisions qui peuvent être prises en matière de colonisation. Donc il nous semble que, aussi bien en termes de droit que d'opportunité, ces questions doivent être traitées de manière claire, et c'est ce que font l'Europe et la France.

Deuxième point, votre question était : est-ce que le contexte régional rend plus ou moins nécessaires des négociations et leur aboutissement ? Je vais vous répondre de manière extrêmement claire : dans un environnement régional particulièrement troublé, il est d'autant plus important qu'on avance ici vers la paix. 

D'abord, parce que si ces négociations aboutissent, ce sera un coup de tonnerre en faveur de la paix. Si Israël et Palestine sont capables de faire la paix, c'est un élément de stabilisation formidable. 

D'autre part, les Palestiniens, et Israël d'ailleurs aussi, à juste raison, évitent de se mêler des conflits locaux, pourtant il y a six cent mille Palestiniens en Syrie, il y a ce qui se passe au Liban, il y a l'impact de ce qui se passe au Sinaï aussi bien sur la Palestine que sur Israël.

 Mais je pense qu'en même temps, on doit reconnaître que ce qui se passe a un impact, sur une partie de la région. Cela milite avec d'autant plus de force pour que la négociation puisse déboucher sur la paix./.

L. A. V.

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