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domingo, 8 de setembro de 2013

Kerry : "La Syrie, c'est notre Munich à nous"

Le secrétaire d'État américain s'est exprimé samedi en français sur la crise syrienne, lors d'un point de presse avec son homologue Laurent Fabius.

Laurent Fabius et le secrétaire d'État américain, John Kerry, ont tenu une conférence de presse samedi soir au Quai d'Orsay (Paris), pour redire leur détermination à agir contre Bachar el-Assad

"C'est vraiment notre Munich à nous !" a lancé John Kerry en allusion à la fameuse conférence de 1938, entrée dans le langage courant pour critiquer le non-interventionnisme contre les dictatures. Washington et Paris sont en pointe pour vanter les mérites d'une action militaire "courte et ciblée" contre le régime syrien, accusé d'une attaque aux armes chimiques le 21 août qui a fait des centaines de morts près de Damas.

"Les États-Unis, nos partenaires français le savent, nous ne pouvons rester indifférents face à ce massacre. Nous ne pouvons laisser un dictateur se servir impunément des armes les plus effroyables", a déclaré John Kerry dans un discours de plusieurs minutes, préparé et lu en français, une langue que le ministre maîtrise bien, avec un bel accent américain.

"Il n'est pas exagéré de dire que notre sécurité dépend de la manière dont notre conscience collective et notre engagement à l'égard des normes internationales existant depuis près d'un siècle nous feront réagir", a poursuivi John Kerry, qui a adopté depuis fin août une posture morale sur le dossier syrien.

Convaincre l'opinion

 

Le secrétaire d'État s'adressait à dessein à une opinion publique française majoritairement hostile à un engagement militaire de laFrance en Syrie, à 68 % selon un sondage Ifop publié samedi. "Nous ne parlons pas de guerre. Il ne s'agit pas de l'Irak, de l'Afghanistan ou même pas de la Libye ou du Kosovo. Les États-Unis croient que la seule manière véritablement fin au conflit syrien passe par une solution politique", a encore assuré John Kerry devant la presse française.

Le chef de la diplomatie américaine s'était déjà livré à cet exercice lors de sa première visite à Paris en tant que ministre fin février, également aux côtés de Laurent Fabius. Mais le propos était alors plus anecdotique et le contexte international, moins tendu. Sur la Syrie, il a la semaine dernière flatté la France, "plus ancienne alliée" de l'Amérique.

John Kerry est considéré comme le plus "français" des responsables américains : francophone et francophile, il a passé nombre d'étés de son enfance dans une maison familiale à Saint-Briac-sur-Mer, en Bretagne (ouest de la France), au milieu de ses cousins, dont l'écologiste français Brice Lalonde. Ce dernier est le fils d'une soeur de Rosemary Forbes Kerry, la mère de John Kerry. Cette dernière est née à Paris dans les années 1920 et avait grandi en France jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale. 


=Le Point=

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